PETAL

Programme d’Education Thérapeutique visant à l’amélioration de la qualité de vie des Aidants et des patients Laryngectomisés

Pharmacien

Le cancer du larynx

 

En 2015, il a été estimé 3096 cas de cancer du larynx en France métropolitaine. Celui-ci concerne majoritairement les hommes entre 50 et 74 ans. Il représente environ 0,8% des cancers incidents en France et se situe au 14° rang des cancers masculins incidents. Les tumeurs laryngées sont principalement des carcinomes épidermoïdes (98% des cas) et sont favorisés par l’intoxication éthylo-tabagique. L’exposition aux vapeurs d’acide et à l’amiante sont également des facteurs favorisants ce cancer.

 

Lors d’un cancer du larynx, les symptômes retrouvés sont souvent en rapport avec les fonctions laryngées.

  • Dysphonie: enrouement ou modification du timbre de la voix.
  • Dysphagie: trouble de la déglutition avec une difficulté à avaler. Quelque fois accompagnée d’une odynophagie : douleur lors de la déglutition et des fausses routes alimentaires.
  • Perte de poids liée à la difficulté d’alimentation, au catabolisme, et à l’anorexie induit par la maladie cancéreuse.
  • Dyspnée: difficulté respiratoire. Quelque fois on observe un stridor ou un cornage qui sont des bruits inspiratoires traduisant une réduction de la filière aérienne
  • Adénopathie cervicale: ganglion au niveau du cou, qui lors d’une invasion cancéreuse va augmenter de taille et ne diminuant pas avec des traitements habituels.
  • Otalgie réflexedouleur au niveau de l’oreille liée à une innervation partiellement commune entre le larynx et l’oreille.

Ces signes cliniques lorsqu’ils persistent (> 3 semaines ), doivent alerter le pharmacien (surtout chez un patient fumeur) afin de pouvoir l’orienter vers une consultation médicale et motiver le patient à arrêter de fumer

 

Le patient est alors pris en charge par son médecin traitant mais également un médecin ORL qui va lui faire subir différents examens.

 

 

Lors de la Réunion de Concertation Pluridisciplinaire, les différents professionnels de santé présents vont discuter et choisir la meilleure des thérapeutiques disponibles en fonction de la tumeur mais également en fonction du patient lui-même.

 

Le plus souvent, la chirurgie est le traitement de première intention, suivie de radiothérapie +/- chimiothérapie. Quand l’opération ne permet pas d’enlever entièrement la tumeur, ou si le patient présente une contre-indication à la chirurgie, le traitement de référence est la radiochimiothérapie.