PETAL
Programme d’Education Thérapeutique visant à l’amélioration de la qualité de vie des Aidants et des patients Laryngectomisés
Les conséquences anatomiques et fonctionnelles :
Les trois fonctions du larynx, qui sont la respiration, la déglutition, et la phonation vont être directement impacté par la chirurgie. L’impact principal de cette dernière est une séparation définitive des voies digestives et respiratoires : il n’existe plus de carrefour aéro-digestif.
La respiration est la fonction principale du larynx. Après laryngectomie totale, la trachée est directement abouchée à la peau, au niveau du trachéostome. La respiration se fait donc directement par cet orifice.
Après l’intervention, la cavité orale et les fosses nasales ne communiquent plus qu’avec le néo- pharynx. Il n’existe donc aucun risque de fausse route. La déglutition est conservée, grâce à la propulsion par la base de langue et aux muscles constricteurs du pharynx.
Voix oro-oesophagienne :
Les conséquences psychosociales
Les séquelles apparentes de la chirurgie sont également importantes, avec un impact psychologique majeur. La présence du trachéostome en zone apparente, au milieu du cou, ajouté à la modification importante de la voix, sont deux facteurs venant perturber profondément l’image de soi, et compromettre les capacités de communication et d’adaptation du patient.
Ainsi, la vie du patient va être altéré sous différents aspects. Avant tout, l’image et l’estime de soi vont être profondément modifié. Ceci peut avoir un effet majeur sur l’humeur du patient et parfois être à l’origine d’un syndrome dépressif. Ensuite, dans la sphère publique, le patient peut ressentir un manque de confiance en soi, et tomber dans le repli. Dans la sphère intime et privée, la perte de la voix, et la présence du trachéostome peuvent aussi être à l’origine d’un manque de communication. Par ailleurs, l’impact et les séquelles de la chirurgie ne se limitent pas au patient, mais viennent également toucher l’entourage de ce dernier, dans leur quotidien.
Il semble donc essentiel que le patient puisse bénéficier d’un suivi psychologique, afin d’affronter ces difficultés, améliorer son vécu de la maladie, et sa qualité de vie.